Nouvelle note de recherche sur la monarchie canadienne : Le Québec peut et doit agir dès maintenant
COMMUNIQUÉ
Le Québec peut et doit agir dès maintenant sur la question de la monarchie
Montréal, le mardi 9 mars 2021-Le président de l’institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI) Daniel Turp a rendu publique une nouvelle note de recherche de l’IRAI rédigée par le professeur Patrick Taillon de l’Université Laval et intitulée La monarchie canadienne : actualité d’une institution désuète et ses incidences sur la relation Québec-Canada.
Rappelant que selon un récent sondage Léger que 6 % à peine des Québécois et Québécois ont un attachement à la monarchie et qu 74 % sont en faveur de son abolition, la note de recherche recense l’ensemble des questions et des controverses de l’actualité, récente ou à venir, portant sur la monarchie constitutionnelle au Canada. Du déménagement du prince Harry au Canada à la contestation de la modification des règles de succession royale, en passant par une possible abdication de la reine Élisabeth II, le professeur Taillon indique que les liens qui unissent le Québec et le Canada à la famille royale sont bien réels, et ils s’accompagnent d’implications juridiques qu’il est préférable de ne pas sous-estimer. Les controverses entourant les dépenses de la lieutenante-gouverneure Lise Thibault, le climat de travail à Rideau Hall imposé par la gouverneure générale Julie Payette ainsi que les accusations de racsmes formulés par le duc et la duchesse de Sussex contre certains membres de la famille royale contribuent à fragiliser encore davantage cette institution.
Dans sa note de recherche, le professeur Taillon formule notamment l’avis selon lequel il est inacceptable, dans une fédération que le représentant du chef de l’État dans les entités fédérées soit unilatéralement choisi par Ottawa. Selon lui, le gouvernement du Québec devrait lui-même désigner son représentant et rebaptiser la fonction en optant pour un titre moins colonial et plus spécifique à la nature des responsabilités exercées.
Reprenant les conclusions de la note de recherche, le président de l’IRAI Daniel Turp a tenu à souligner qu’il existait pour le Québec, « un espace de réforme important à exploiter afin, notamment, de choisir son chef d’État, d’imposer ce choix au Canada, de décoloniser le titre de la fonction et de codifier les règles encadrent l’exercice de sa charge » et qu’il n’y avait « nul besoin de l’accord des autres provinces sur ce front pour que le Québec, son gouvernement et son Assemblée nationale agissent ».
Le texte intégral de la note de recherche est accessible sur le site de l’IRAI à l’adresse www.irai.quebec/publications.
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