Rencontre avec le CIEMEN | JOUR 5

Rencontre avec le CIEMEN | JOUR 5

Après la rencontre avec Artur Mas, nous nous sommes rendu au siège du Centre Internacional Escarré per a les Minories Ètniques i les Nacions (CIEMEN) où nous avons été accueilli par son président David Minoves.

ciemen

Nous y avons retrouvé Aureli Argemi, fondateur et président émérite du CIEMEN, cet homme sage, décoré de la Croix de San Jordi en 2016, qui vient de souffler 80 chandelles et qui est l’une des figures historiques de la Catalogne. Dans une langue française si impeccable, ce grand théologien, jadis moine de Montserrat, qui, avec le prieur du monastère de Montserrat l’abbé Auréli Escarré, a connu l’exil entre 1965 et 1968, a répondu à nos nombreuses questions sur les origines du CIEMEN. Créé en 1975 pour promouvoir les droits collectifs des minorités ethniques et des nations, et en particulier les droits linguistiques, le CIEMEN est devenu l’un des acteurs-clefs d’une société civile qui a joué un rôle si déterminant dans la quête d’un droit à décider pour la nation catalane.

Le directeur des projets internationaux du centre, Toni Trobat, s’est joint à la conversation et nous a donné des précisions sur les rapports qu’entretient aujourd’hui cette société civile catalane avec le gouvernement et le Parlement. En dépit de certaines tensions entre les leaders et membres des divers partis et les porte-parole de la société civile, la collaboration se poursuit dans la perspective du référendum dont le président Carles Puigdemont a annoncé la tenue pour septembre 2017.

Durant cet entretien, il aura notamment été question de la future déclaration d’indépendance de la Catalogne et de l’hypothèse d’envisager l’adoption d’une telle déclaration par le Parlement catalan s’il s’avère impossible pour celui-ci – en raison de l’obstruction de l’État espagnol — d’organiser le référendum d’autodétermination.

Nous avons appris qu’Aureli Argemi allait publier en avril 2017 des mémoires dont le titre provisoire est J’ai eu la fonction de semer. Nous lui avons proposé de venir en faire un lancement au Québec et d’effectuer une visite dont il rêve et qui lui permettrait de connaître mieux encore cette autre nation.