L’institut

Qu’est-ce que l’IRAI
et pourquoi un institut?

Qu’est-ce que l’IRAI?

L’IRAI est un institut de recherche indépendant dont la mission est de réaliser, diffuser et rendre accessibles des études sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales afin d’améliorer les connaissances scientifiques et de favoriser un dialogue citoyen ouvert et constructif. Ses travaux de recherche privilégient une approche comparée et internationale et ils sont réalisés par des chercheurs et des chercheuses qualifié-e-s provenant d’établissements de haut savoir du Québec et d’ailleurs dans le monde.

Vision

Être une institution de référence crédible et originale sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales.

Mission

Fondé au printemps 2016, l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI) est un organisme non partisan et à but non lucratif. Sa mission consiste à réaliser, diffuser et rendre accessibles des recherches sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales afin de contribuer à l’avancement des connaissances scientifiques, d’éduquer le grand public et de favoriser un dialogue citoyen à la fois serein, ouvert et constructif.

Valeurs

Être une institution de recherche appliquée de référence, à la fois crédible et originale, sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales.

 

Démocratiser le savoir sur l’autodétermination et l’indépendance

L’IRAI poursuit des fins éducatives. Sa mission consiste, d’une part, à améliorer l’état des connaissances scientifiques concernant l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales en menant des recherches et, d’autre part, à rendre accessible les résultats de celles-ci auprès du grand public. Son cœur de métier est donc la recherche scientifique et sa diffusion.

L’autodétermination des peuples

The right of nations to free self-determination is no mere phrase, it is an imperative principle of action, which will be disregarded by statesmen in the future only at their own risk.
(Le droit des nations à la libre autodétermination n’est pas qu’une simple expression, c’est un principe d’action impératif, qui ne sera ignoré à l’avenir par les hommes d’État qu’à leurs risques.)

– Woodrow Wilson, président des États-Unis d’Amérique, 11 février 1918

 

Le 20 mai 1980, les Québécois ont, pour la première fois, exercé leur droit à l’autodétermination. […] La reconnaissance manifeste de ce droit est la chose la plus précieuse qui soit issue de ce référendum.

– René Lévesque, premier ministre du Québec, 9 juin 1980

Le droit à l’autodétermination des peuples, c’est leur droit de déterminer en toute liberté leur statut politique et d’opter notamment pour la création d’un État indépendant. Adoptée en 1945, la Charte des Nations Unies prévoit qu’un des buts de l’ONU est le développement entre les nations de « relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ». Ce droit a servi de fondement à de nombreux peuples qui ont revendiqué leur liberté collective et créé des États indépendants au cours des décennies ayant suivi l’adoption de la Charte. Les Nations Unies, qui comptaient 51 membres lors de la fondation en 1945, en comptent maintenant 193, ce qui illustre l’importance acquise par le droit à l’autodétermination au sein de la communauté internationale.

L’IRAI entend s’intéresser au droit à l’autodétermination du peuple québécois, des peuples autochtones vivant au Québec et au Canada et des autres peuples du monde.

 

Les indépendances nationales

[L]a pratique des États ne semble pas indiquer que la déclaration de l’indépendance ait jamais été considérée comme une transgression du droit international. Au contraire, il ressort clairement de la pratique étatique au cours de cette période que le droit international n’interdisait nullement les déclarations d’indépendance.

– Cour internationale de Justice, Avis consultatif sur le Kosovo, 22 juillet 2010

 

La majorité des États membres des Nations Unies ont acquis leur indépendance nationale au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. L’exercice du droit à l’autodétermination et des luttes d’émancipation ont permis aux peuples de construire des États souverains et de s’extraire de tutelles coloniales ou d’ensembles fédératifs qui ne reflétaient pas leurs aspirations nationales.

À l’heure actuelle, plusieurs nations sans État indépendant sont engagées sur le chemin de l’indépendance nationale et suivent une trajectoire démocratique, moderne et ouverte. Les exemples de l’Écosse et de la Catalogne sont particulièrement éloquents.

La tenue d’un référendum en Écosse le 18 septembre 2014 et l’obtention par le camp du OUI de 44,6 % des voix a démontré un soutien substantiel à l’idée d’indépendance. Il faut surtout retenir le caractère démocratique du débat qui a eu lieu et l’élan actuel du mouvement indépendantiste en Écosse.

La Catalogne a de son côté dû faire face à la rigidité de l’État et du Tribunal constitutionnel espagnols, qui ont refusé de permettre la tenue d’un référendum portant sur l’indépendance. Devant ces obstacles, une large coalition indépendantiste a fait du scrutin du 27 septembre 2015 une élection plébiscitaire et a remporté la majorité des sièges au Parlement de Catalogne. La présidence et le gouvernement de la Catalogne mettent actuellement en œuvre une feuille de route destinée à faire accéder la Catalogne à l’indépendance.

L’IRAI entend s’intéresser aux phénomènes des indépendances nationales. Il cherchera à étudier les différents aspects et les modalités d’application pratiques des projets d’indépendance nationale, tant dans le contexte québécois que dans une perspective comparée et internationale.